

Alternative life
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Le dimanche 24, notre maison a fait un petit saut d’une soixantaine de kilomètres entre pertuis et aubagne. A Aubagne, c’est une nouvelle aventure qui commence pour elle, elle recevra désormais des personnes de passage dans la région pour leur offrir gîte et couverts. Et nous, malheureux, on sera séparés d’elle pendant un certain temps.
Ce déplacement s’est très bien déroulé grâce à notre convoyeur très pro, plutôt spécialisé dans le déplacement de chevaux d’habitude mais il n’y a eu aucun problème majeur. Le gros du boulot était de la sortir du trou de souris ou elle était. Et grâce à une idée de génie, on a pu la sortir sans encombre. Pour éxpliquer, la tiny était dans une impasse avec un virage à 90° à passer et un passage de 3m de large donc pour tourner une remorque de 6m ça ne passe pas du premier coup.
Et effectivement on a eu l’idée d’utiliser un arbre comme point d’ancrage pour l’amener au maximum près du mur, puis pareil avec un poteau téléphonique et petit à petit on a pu la faire pivoter grâce à des sangles. Au bout du compte ça passait à 1 ou 2cm. Au passage il a fallu couper quelques grosses branches d’un arbre qui gênait, 8 mois plus tôt, il n’avait pas gêné l’entrée de la tiny.
Après 60 kilomètres de route et ses passants abasourdis de voir une maison rouler, ses motards qui s’arrêtent à mon niveau en me disant que c’est interdit sans autorisation et ses arbres qui viennent frôler le bardage de la maison roulante, et les ponts à 4,10m alors la maison fait 4m de hauteur, celle-ci arrive à bon port dans un magnifique camping à Aubagne dans lequel nous allons mettre en location notre tiny pour la saison. Nous avons fait ce choix non pas car la vie en Tiny est désagréable mais surtout pour ne plus devoir se cacher éternellement, pour ne plus rechercher le terrain de nos rêves, pour ne plus dépendre des autres pour vivre, pour ne plus craindre de voir débouler la police car un voisin récalcitrant nous aura dénoncé à la mairie. Nous avons décidé de nous remettre dans la ville pour travailler à fond et à moyen terme lancer notre projet autour des tiny houses. Car ce phénomène d’un nouvel habitat, plus petit, moins énergivore, plus respectueux de l’environnement, accessible à tous sans ou peu de crédit, est voué à se démocratiser et nous voulons faire partie de ce monde là.
Clément & Marwa
La construction a été finie en février à peu près et cela fait maintenant 2 mois voire plus que l’on y vit. C’est le paradis ! Le manque de place ne se fait pas ressentir. Nous avons moins d’affaires, moins de problèmes, moins de frais, plus de temps, plus d’argent, …
En conclusion de la construction, on pourrait dire que nous avons quelques points négatifs:
Et les points positifs:
Voici quelques photos:
Enjoy your tiny life !
Clément & Marwa
Utilisation d’un réseau en multicouche, c’est une nouvelle techno qui ne nécessite pas de soudure, qui est légère et facile à mettre en oeuvre.
Liens :
Nous avons opté pour un chauffe-eau instantané (pas à ventouse) de la marque ELM Leblanc de capacité 6L/min.
Il y’a plus simple comme branchement, le blanc c’est le gaz, le flexible gauche c’est l’eau chaude, le flexible à droite c’est l’eau froide.
Nous avons pris soin d’isoler le conduit avec de la laine de céramique et le passage de mur se fait via un chevêtre lui même isolé.
Pour le refoulement du au vent, nous avons mis un clapet anti-retour à la sortie.
Les trous ont été faits à la scie à cloche, puis une pince coupante pour couper la plaque en métal sous le plancher.
Pour le gaz, nous avons utilisé des tuyaux en cuivre, pour le coté sécurité, avec une brasure à l’argent. Au final c’est un ami plombier qui nous a fait les brasures.
La mise en oeuvre du réseau multicouche n’est pas très compliqué avec deux outils indispensable:
Il faut juste :
Raccorder le réseau de la tiny à l’eau. Dans notre cabane nous avions installé un branchement qui permettait de raccorder un tuyau d’arrosage. Malheureusement, cela fuit énormément ce genre de tuyaux. Nous avons apporté 2 changements : ajouter un réducteur de pression d’eau et mis un raccord spécial pour les tuyaux d’eau plus costauds, les tuyaux noirs qui servent pour l’alimentation d’une maison. Le problème étant qu’il faut des raccords mamelons qui permettent de réduire le diamètre du conduit. Ces raccords sont plus complexes à mettre en place.
A noter que la cabane est isolée pour les grands froids, le réseau ne gèlera pas. le réducteur est calibré pour passer de MAX 15 bars à 3 bars. La vanne permet de couper l’eau dans la tiny.
Le budget plomberie est un peu plus compliqué à présenter car on a pas mal pataugé, avec des raccords défectueux, qui ne conviennent pas au circuit, ou bien des changements de dernière minute, des achats par ci par là, Mais voici un ordre d’idée: 1000€ à peu près en comptant le chauffe-eau. Les gros achats en plomberie sont le chauffe-eau à 315€, les raccords multicouche, le réducteur de pression, les matériaux pour la brasure du cuivre et toute la robinetterie.
L’installation du poêle n’est pas un mince affaire, cela nous a demandé plusieurs semaines (pas à temps plein) pour récolter tout le matériel nécessaire et pour la mise en place. Voici les points importants:
Diamètre : 125mm
Liens:
Isolant qui ne brûle pas :
=> Achat d’un kit de fumisterie pour le poêle
Manchon fenoflash :
Ce type de manchon est très pratique et est utilisé par des professionels. Il est facile à installer et permet une très bonne étanchéité. Testé et approuvé
Le poêle est surélevé un peu de 3 cm sur un socle recouvert d’une plaque d’aluminium. Le conduit passe le long du mur à 15cm. La composition du mur reste la même, isolant laine de roche, frein vapeur et lambris. Avec une plaque de 1,5m derrière le poêle fixée sur le lambris avec une lame d’air d’1cm. Nous l’avons fixé avec des bouts de tuyaux coupés à 1cm. Ce qui permet une bonne lame d’air. Lorsque le poêle est au plus chaud, c’est à dire très chaud, la plaque reste froide et derrière la plaque tout est froid. Par contre certains endroits près du conduit qui ne sont pas recouvert par la plaque sont très chauds. C’est un très bon moyen pour protéger sa paroi.
Le conduit qui part du poêle n’est pas isolé (c’est à dire en simple parroi) sur 1m pour un démarrage plus rapide puis il y’a un conduit isolé (double paroi) jusqu’au toit , puis avant le passage de la tôle, à travers le chevêtre, on met un adaptateur double-> simple paroi pour passer le bacacier.
Sur ce site : http://www.chemineediscounter.fr/ nous avons trouvé à un bon prix pratiquement toutes les pièces nécessaires et même de la peinture noire pour 2 tuyaux que nous avons récupéré sur leboncoin. Il est possible d’appeler le gars qui connait bien son sujet. Frais de port un peu cher car cela vient de hollande mais sur une grosse commande ça passe.
Pour gérer l’étanchéité, on utilise un manchon pipeco 125mm, un coude à 45° pour remonter, puis un tuyau d’1m pour aller au dessus de la faitière, avec un chapeau pare-pluie et 3 câbles avec des serre-câble accrochés au toit par les tire-fonds du bacacier pour la fixation. ça n’a pas bougé avec des vents proches de 100Km/h.
Voici les pièces nécessaires
Sources : Sujet sur le collectif
L’installation finale. Notez la belle tâche qui vient d’un produit bien pourri de nettoyage de vitre.
Au total : 760€
Ce prix comprend toute l’installation, on est loin du devis des 4 éléments à draguignan. Ce système de chauffage est plus cher qu’un chauffage gaz ou éléctrique, bien plus cher même. Mais voici la liste des avantages de ce type de chauffage:
D’après ce forum on peut utiliser les interrupteurs comme des boites de dérivation. Nous n’utilisons pas cette solution.
Après pas mal de questionnements, nous avons choisi cette solution de circuit electrique
Il y a 5 circuits :
Pendant la mise en place de l’électricité, il faut s’attendre à avoir un beau bordel de câbles :
Etape de construction assez facile.
Il s’agit de remplir tous les espaces entre les montants de l’ossature avec de l’isolant. Nous avons 3 types d’isolant:
Isolant le plus léger qui est mis dans les murs, un peu moins performant que la laine de bois mais beaucoup plus léger. C’est ce critère qui nous a décidé.
Plus performante mais plus lourde, on en a mis uniquement au plafond sous le bacacier qui chauffe beaucoup.
Moins écologique et plus lourde, elle nous permet de sécuriser le conduit de poele. Tout le long du conduit dans le mur et le plafond nous mettons de la laine de roche
L’entraxe (distance entre les montants en bois) des montant a été plus ou moins étudiée pour accueillir facilement les plaques d’isolant. La laine de bois mesure 57,5cm de large, nous avons au maximum défini une entraxe de 56cm entre les montants du plafond pour caler facilement ces plaques et pour minimiser leur découpe.
Autre info, pour découper les plaques nous avons utilisé un bon vieux couteau à pain qui fonctionne aussi bien qu’un couteau spécial et cher. Pour les 3 types d’isolant.
Il s’agit de la même opération que pour le pare-pluie. A deux c’est toujours mieux. Il suffit de dérouler la bande de frein vapeur en partant du bas, en étant le plus droit possible et en agrafant sur les montants tous les 10cm. Ensuite on fait des découpes spéciales pour les jouées ou le plafond et on scotche chaque liaison. Assez simple mais un peu long. Il faut bien le faire pour ne pas avoir de soucis avec la vapeur d’eau dans l’isolant.
Remarques : un chantier techniquement facile.
Nous allons parler ici de la pose du bardage sur les jouées, la pose des rives de pignon et des rives en solin et de la pose de la faîtière qui vient recouvrir le tout. Nous avons eu pas mal de problématiques, d’ordre technique et esthétique car nous avons raté des étapes lors de la fabrication de l’ossature et la pose du liteaunage. De même nous avons mal géré la commande des rives et donc nous avons du bidouillé avec des chutes tôle bacacier pour fabriquer nous même des rives en solin, les rives qui sont contre un mur qui monte.
Tout d’abord, nous nous occupons des rives en solin, en premier car le bardage des jouées doit se poser par dessus. Nous la fabriquons avec une chute de tôle bacacier
Puis une fois posée correctement, cad qu’elle doit couvrir une onde de la tôle du toit, puis remonter le long du mur, nous posons un bardage vertical par dessus cette rive. De cette manière l’eau coulera le long du bardage puis le long de la l’onde. Nous répétons cette manœuvre pour les 4 jouées.
Nous passons ensuite aux rives de pignons, cad les rives du toit qui se termine sur les murs les plus petits (les pignons). Ces rives englobent une onde de la tôle bacacier et viennent terminer sur le mur avec un petit relevé qui permet à l’eau de ne pas remonter. Nous posons ces rives par dessus une planche de bardage pour une raison de taille de rive. Sur un des pignons, nous avons du faire marche arrière à cause d’un gros problème de hauteur de faîtière. Effectivement sur le pignon de la flèche, les rives étaient plus haute que la faîtière du toit mezzanine. Sur ce pignon, nous avons donc du enlever les planches sous la rive et découper un bout de la tôle du toit pour rabaisser les rives, ce qui a permis de se remettre à niveau de la faîtière de la mezzanine. Ce n’est pas parfait, il reste encore des petites finitions mais ça devrait passer.
Rendu final : Un toit pas super droit
Un autre type de finition qui ne parait pas être un grand boulot, c’est la mise en place des tableaux des fenêtres et porte. Et pourtant il m’a fallut quelques jours pour le réaliser. Il faut en fait placer des planches de bois sur les contours des fenêtres pour cacher l’affreux mais utile pare-pluie. Pour ce faire, on utilise les chutes de bardage en red cedar. LA complexité est que rien n’est droit, donc il faut couper des planches qui par ex font 88cm en haut, 87,4cm en bas, avec un angle et un autre angle pour le haut. Ensuite, j’utilise du papier de verre pour casser les arrêtes, et je fixe ces planches avec 3 ou 4 vis soit dans le liteau soit le bardage avec bien sûr un pré-percage. Pour certaines j’ai du mettre une cale sour la planche. Par la suite, nous peindrons ces tableaux ainsi que les fenêtres d’une couleur qui n’est pas encore définie.
C.B
Le principe du liteaunage est de visser des liteaux sur les montants des murs et sur les chevrons du toit. C’est sur ces liteaux que l’on va fixer le bardage d’une part et les tôles bacacier d’autre part.
Nous avons des liteaux de 27/40 cad 27mm sur 40mm. On utilise des vis 4×40 (4 mm de diamètre pour 40 mm de hauteur) pour les liteaux de 2 cm et des vis 5×50 ou 3,5×55 pour les liteaux de 2,7 cm
En premier nous avons fixé les liteaux du bardage que l’on a raboté pour avoir une épaisseur de 2 cm au lieu de 2,7 cm. Pourquoi ? car sous les bavettes des fenêtres nous avons laissé la place pour 2 cm de liteau + 1,8 cm de bardage. Il faut donc respecter cette épaisseur de liteau. De plus il est conseillé d’avoir une lame d’air de 2 cm derrière un bardage.
Pour le toit, après quelques aller et retour sur le collectif fb, nous avons choisi de fabriquer un double liteaunage. Cela consiste à fixer des liteaux perpendiculaires à la faîtière (2,7 cm) puis par dessus des liteaux parallèles à la faîtière, ce qui fait une lame d’air de 5,4 cm. Ayant des tire-fonds (grosses vis) de 10 cm, cela nous permet lors de la fixation des tôles bacacier de ne pas percer le pare-pluie. La problématique de cette solution est de surélever la faîtière qui est le point le plus haut de la tiny. Dans notre cas, nous restons quand même dans les environs des 4 m de hauteur.
Une fois les liteaux posés, il ne reste plus qu’à poser le bardage et les tôles bacacier.
Remarques:
Cette étape est importante et compliquée car il faut éviter que la moindre goutte d’eau passe en dessous de la tôle ondulée en bacacier.
Nous utilisons donc du bacacier qui correspond à des tôles en métal.
On peut utiliser des outils de découpe style cisaille mais ces outils pour découper du métal sont chers. Par exemple une grignoteuse. On peut utiliser une disqueuse mais son grand désavantage est de projeter un peu partout des micro bouts de métal en fusion qui attaquent la couche protectrice de la tôle. On utilise donc des draps mouillés pour protéger la tôle et on disque avec la tôle retournée. Finalement, on remarquera des particules de métal se sont retrouvés sur le bardage, ce qui a provoqué de nombreuses tâches noires sur celui-ci. Il faut vraiment éviter la disqueuse et préférer les cisailles ou grignoteuses, voire une scie sabre.
On pose le bacacier sur des liteaux (Voir article liteaunage). On vient le fixer grâce à des tire-fonds qui font 10 cm de hauteur.
Il reste la problématique des bas de toit. On fait dépasser de 2 cm le bacacier pour que le bardage vienne se coller en dessous. On peut aussi rajouter des planches sous la tôle qui fait la jonction avec le bardage.
On pose la faîtière en dernier qui vient recouvrir le tout.
Remarques:
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